Utilisé depuis l’Antiquité, l’amiante a connu un véritable essor entre les années 60 et 90. Même si l’utilisation de ce matériau est interdite depuis 1997, il est encore présent dans de nombreux ouvrages. Le risque amiante reste donc un enjeu majeur de santé publique et de santé au travail.
L’amiante est un minéral d’origine naturelle qui désigne une variété de roches fibreuses.
L’amiante est classé comme agent chimique dangereux, plus précisément CMR, Cancérogène, Mutagène, toxique pour la Reproduction.
Chaque année, environ 3000 nouvelles maladies liées à l’amiante sont déclarées.
Risque amiante : de quoi parle-t-on ?
C’est la structure fibreuse qui explique la dangerosité de l’amiante. Les fibres d’amiante sont constituées de faisceaux de fibrilles qui se séparent très facilement sous l’effet de frottements, de chocs ou de manipulations. Elles forment alors un nuage de poussière très fines qui est souvent invisible à l’œil nu. Les fibres peuvent ensuite être inhalées et se déposer au fond des poumons.
L’exposition à l’amiante provoque deux types de pathologies : des affections cancéreuses et non cancéreuses, touchant principalement les poumons et la plèvre. Enfin, sachez qu’il existe des affections cancéreuses touchant d’autres zones, comme le colon, le pharynx, l’estomac, le larynx et les ovaires.
La toxicité de l’amiante est reconnue et démontrée depuis de nombreuses années. En effet, le philosophe grec Pline l’ancien ayant vécu il y a plus de 2000 ans s’était déjà rendu compte que les esclaves travaillant l’amiante souffraient d’affection des poumons ! Malgré cela, en France, son utilisation n’a été interdite qu’en 1997.
Cependant, de nombreux ouvrages contiennent encore de l’amiante de nos jours.
En effet, on estime encore aujourd’hui qu’un bâtiment sur deux construit avant 1997 contient un ou plusieurs Matériaux et Produits Contenant de l’Amiante, ou MPCA.
Mais ce n’est pas tout ! Les réseaux d’eau potable et d’assainissement ont également encore des conduites et infrastructures contenant de l’amiante.
La réglementation en matière de prévention du risque amiante en France
La législation relative à l’amiante est encadrée par plusieurs codes, comme le code du travail pour la protection du salarié, le code de la santé pour la protection de la population, le code de la construction pour l’interdiction du matériau, ou encore le code de l’environnement pour les déchets.
En effet, l’Article L4121-1 du code du travail stipule que :
« L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». Ainsi, pour ce qui est des travailleurs exposés à l’amiante au travail, l’employeur doit :
- Informer sur le risque ;
- Former les salariés exposés ;
- Evaluer les risques en mettant en œuvre les moyens de protection adéquats ;
- Et écrire les procédures et les instructions et les intégrer à un document unique, le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels, mis à disposition des salariés.
Ainsi, selon la nature des opérations exécutées par les salariés exposés à l’amiante il faudra qu’il soit formé amiante sous section 4 ou sous section 3. Enfin, pour tous salariés non exposés professionnellement mais intervenant sur un site à risque amiante, il est également obligatoire d’informer sur le risque.
👉 Pour ce faire, Watura propose une formation de sensibilisation au risque amiante.
Par Raphaël Rosenthal